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Birmanie (Myanmar) – Mandalay
Nous arrivons à Mandalay par bus aux alentours de 4h du matin (au lieu de 8h). Les Birmans et leur sens du timing… .
Deuxième plus grande ville après Yangon, la capitale, Mandalay recense parmi ses monuments une flopée de monastères, pagodes et temples. Original nous direz-vous.
Sev étant encore dans le pâté, Val décide de se lancer à l’assaut de la ville comme un grand.La guesthouse étant tout près du palais royal, ce fut donc par là que commença une longue journée de visite. De beaux jardins, de beaux bâtiments, mais pas de quoi rendre jaloux notre cher château de Versailles. Direction ensuite la colline de Mandalay et ses 1700 marches à gravir afin de se voir offrir un panorama sur toute la plaine. Physiquement, ce n’est pas si compliqué que ça, étant donné les nombreux temples à apprécier tout au long des étages. L’arrivée est quand même fortement espérée au bout d’une heure de montée. Le spectacle est plutôt beau (malgré le soleil en pleine poire) et la pagode au sommet magnifique. On peut apercevoir de là-haut les 3 anciennes citées coloniales Ava, Sagaing et Amarapura distantes de quelques kilomètres qui entourent la ville.
Après quelques prises de photos tel un chinois, il est temps de redescendre et de prendre la direction du monastère Shwenandaw construit exclusivement en teck. Bel ouvrage, mais sans plus.
N’étant pas encore rassasié de monument religieux, le routard conseil d’aller faire un tour à la pagode Mahumani (hé oui, encore une put*** de pagode). Pour cela, mieux vaut se déplacer sur un taxi-scooter pour 2 000k, l’équivalent de 1.50€ et qui vous économise surtout 2h de marche en plus. L’occasion de se prendre en pix en mode « duck face » à l’arrière du scooter.
À l’arrivée, pas de surprise, c’est bien une pagode, mais qui comporte une petite originalité. En effet, chaque pèlerin peut y déposer une feuille d’or sur un Bouddha géant. N’ayant pas l’envie de payer les 5€ requis afin de poser cette feuille d’or, il fut plutôt aisé de passer par quelques chemins pour esquiver les contrôles. Le petit tour de passe-passe réussi, il est temps de trouver une route pour rentrer. Un peu marrant au début, ce retour a pied d’une bonne heure devient plutôt très chiant, lorsque tout le monde se retourne et rit sur le passage d’un grand homme blanc se promenant dans leurs quartiers populaires. Dure épreuve mais on en ressort plus fort. Après l’achat de coca et banane pour le petit malade, (chacun son tour) il est temps d’aller dîner. Ce que Val fait dans un bon petit resto, accompagné d’un couple de cinquantenaire Français rencontrés dans le bus (qui lui paieront même le repas !). Petite anecdote : l’une étant pro Sarko et l’autre pro-Hollande, ce fut plutôt animé comme ambiance ! Pour des raisons évidentes de neutralité, nous ne divulguerons pas nos opinions politiques et dans quel camp Val s’est placé pendant la fight.Deuxième jour à Mandalay plus au calme. La Birmanie, ses temples, pagodes et moines nous sortent un peu par les trous de nez. Le besoin de la plage et des cocotiers se fait ressentir. Nous passons donc la journée à organiser notre périple du lendemain, en commençant par acheter un billet Bangkok–>Krabi dans l’objectif d’être à Ko Phi Phi dans les deux jours, afin de lézarder et festoyer.
Le départ de Mandalay et de la Birmanie s’effectue le 27 Janvier a 12h.
Il est donc tant de dresser le bilan.
Ce pays magnifique et son peuple fantastique sont bel et bien quelque chose d’incontournable et unique en Asie. Mais si vous le pouvez, il faut prendre le temps de se poser quelques jours sur la côte afin de se reposer tranquillement et profiter des plages réputées comme étant parmi les plus belles du monde. Cela vous fera ainsi oublier quelque temps tout ce qui tourne autour de la religion, ce qui est un peu oppressant a la longue.
Nous nous dirigeons donc vers un pays tout aussi culturel si on le veut, mais qui le sera beaucoup moins pour nous, Full Moon Party oblige !
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Birmanie (Myanmar) – Lac Inlee (Trek)
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Birmanie (Myanmar) – Lac Inlee (Trek)
Nous quittons Bagan à l’aube afin d’attraper le bus pour Kalaw. Vu le confort du car de Yangon à Bagan, on pensait que ce serait également le cas ici. Que nenni, pas de clim, pas de place et des stops tous les 100 mètres. Ça a le mérite de nous faire marrer avec Céline et Faboulous Fab, un couple de français avec qui on a fait la route. À chaque stop, le chauffeur embarque quelques birmans qui ont le droit de s’asseoir sur des petits tabourets en plastique dans l’allée. Pas très cool pour eux, et pourtant, après quelques minutes à la limite de vomir sur les jambes de Val, la voisine ouvre des graines de tournesol et partage avec toutes les personnes qui l’entourent, y compris les touristes (donc nous) : vraiment sympa.
Arrivés à Kalaw nous nous rendons à Lyly Guesthouse, une auberge tenue par des indiens qui, selon le routard et Pascal le médecin de Sev, organisent très bien le trek pour Inlee. 7$ la chambre double avec petit dej, et 45$ le trek de 55km tout compris sur 3 jours (guide, nourriture, logement, acheminement du gros bagage et bateau sur le lac). Le matin, nous rencontrons notre guide « Atchouk » (phonétiquement parlant), et le reste de notre team de voyage qui se compose uniquement de frenchies : Estelle (alias Zaz), Rodolphe, Nico le boute-en-train, et le meilleur pour la fin Alain le baroudeur français : le mec se plaint tellement à longueur de temps que ça nous fait tous marrer. Bonne ambiance donc. Après 3 heures de marche, on s’arrête au monastère de Sha Bin. Ça emmerde profondément Alain, tous ces trucs religieux ça lui tape sur le système. En plus il faut retirer les pompes, histoire qu’il râle encore un peu plus. Quand on lui dit qu’on s’arrête là pour manger, il s’exécute sans broncher, évidemment. Après une sacrée pause (de 3h, vraiment tranquille ce trek), c’est reparti pour 2h de marche où l’on traverse de très beaux paysages. Alain n’est forcément pas de cet avis : tous les 100 mètres il compare le décor à une région française « puta** on se croirait en Ardèche » » Mes amis, je vous présente la Corrèze » … Pour lui, pas besoin d’aller en Birmanie pour voir tout ça ! Sacré Alano. Avant le coucher du soleil, on arrive dans le petit village de Kyauk Su. Autour d’un feu, nous buvons une première bière avec une locale afin de faire sa connaissance. Nous nous installons ensuite avec 3 jeunes filles qui faisaient à manger. Elles ne parlaient presque pas anglais, mais nous passerons toute la soirée avec elles et les nombreuses personnes (locaux et voyageurs) qui nous rejoignent. Une soirée vraiment authentique, sans électricité et avec pour principal moyen de communication les mimes. Un vrai bon souvenir. La nuit est extrêmement fraîche et nous comprenons pourquoi les autres trekeurs se foutaient un peu de nous en voyant nos petits sacs.
Le lendemain, direction le village de Thi Thein, avec un stop au monastère de Yae Grong Toe pour manger. Nous apprenons la mort du « master monk » et croisons de nombreux birmans complètement bourrés. En effet, quand le « maître moine » décède, tous les villages aux alentours sont en fête. Arrivés à destination, nous échangeons une nouvelle fois avec des locaux pendant que le cuisto prépare le dîner, puis finissons la soirée avec une belote entre français. La nuit est plutôt compliquée, étant donné que jusqu’à 5h nous entendons la musique lointaine de la fête du master monk. D’ailleurs, un jeune coq juste en dessous de notre étable s’amuse à gueuler toutes les 2 min également (Alain va donc se charger de le castagner vers 6h du mat). On pensait que les coqs chantaient juste pour annoncer le lever du soleil, et bien pas du tout. Saletés de piafs. À l’aube, nous attendons notre guide en jouant avec les enfants qui ont l’air très content de nous voir. Sev montre comment faire fonctionner son appareil photo à un gamin, et c’est parti pour la séance shooting, le petit adorait vraiment ça et sa sœur tapait la pose. Pas beaucoup de bon clichés mais sur la centaine de photos prise nous en avons gardé deux ou trois tout de même.
Dernier jour de rando donc, où la route est un peu plus compliquée mais les paysages toujours aussi fabuleux. Un peu plus de 4h de marche rapide pour arriver à In Tien, et 1h20 de bateaux sur le lac Inlee pour rejoindre Nyaung Shwe, point d’arrivée de notre périple. La fatigue se fait alors bien ressentir, et nous sommes très contents d’avoir fait ce trek, qui restera à coup sûr une expérience marquante de notre tour du monde. Il est maintenant temps de trouver un hôtel pour passer quelques nuits ici. Beaucoup d’adresses du routard sont full mais on trouve une chambre à 30$ qui nous va à ravir : baignoire et wifi, un peu de confort après un voyage tout de même éprouvant. Le soir même, Estelle, Rodolphe, Nico et Alain nous rejoignent afin de manger un bon petit plat au marché de nuit accompagné d’une petite bouteille de vin rouge local (pas mauvais d’ailleurs).
Mardi, nous louons des vélos afin de nous balader un peu autour de Nyaung Shwe. Nous finissons la journée avec une petite dégustation de vin à la vigne de Red Mountain. Extrêmement fatigant d’y accéder à vélo mais la récompense est là : test de 4 vins différents et surtout un coucher de soleil magnifique à l’horizon. C’est la dernière fois que nous côtoyons nos compères de rando, que nous saluons donc s’ils lisent cet article. Le soir même nous cherchons un indien pour manger un Chapati : poulet pour Val et mouton pour Sev. Une nouvelle fois la cuisine indienne nous enchante… Pour un temps. Valen est malade comme un chien le lendemain et je passe donc la journée seul à me balader prêt du lac. Le soir le pti Val est toujours au pieu avec une banane et un coca pendant que je retourne au fameux indien pour apporter la carte du restaurant traduite en français (traduction = un plat gratuit, négocié la veille). Vu que c’est gratuit, je remange ici, et je veux bien évidemment vérifier si c’est le poulet qui est en cause dans le piteux état de santé de mon collègue. Je le regretterai…
Quatrième jour à Nyaung Shwe où nous négocions un bateau pour 12$ afin de nous faire visiter le lac Inlee en détail.
De nombreux pêcheurs sont présents et nous offrent un merveilleux spectacle. En effet, ils sont les seuls à utiliser la technique qui permet de pagayer avec l’aide de la jambe au bout du bateau tout en pêchant grâce au filet tendu sur une armature de bambou qu’ils tiennent à la main. L’équilibre nécessaire est plutôt high level, c’est pourquoi nous ne nous essayerons pas à cette gymnastique.
Nous parcourons ensuite tous les petits villages flottants qui offrent une panoplie d’artisanats en tous genre.
Le premier que nous visitons est celui de la fabrication de vêtements de soie et de lotus, qui sont commercialisés dans le monde entier ( il paraîtrait que c’est la meilleure came du monde ). Une visite express nous permettra d’apercevoir de très belles couleurs vives (rose, mauve, orange) et la fabrication d’écharpes, rideaux et draps grâce à des machines d’un autre temps.
Ensuite, vint la visite de la fabrication d’argent. N’étant pas joaillier, nous apprécions cependant le spectacle de la conception. Mais les pièces en elles même ne nous font pas tant que ça d’effet.
Enfin, dernière étape dans la fabrique de cigares. C’est vraiment traditionnel et le travail se fait pièce par pièce à la main. Les travailleuses sont d’ailleurs payées à l’unité. A 0,05€, il est de coutume d’en goûter un. Val endossa le rôle du testeur, avec un cigare à l’anis, qu’il relâche au bout de trois lattes. Vraiment dégueulasse surtout après un gros épisode gastrique.
Nous tenons à préciser que, comme tout bon Français, nous ne lâcherons pas un rond aux personnes nous ayant fait les visites dans ses différents endroits. On paye déjà assez d’impôts en France.
Déjà 5h sur l’eau, il est largement temps de rentrer. Petite surprise sur le retour lorsque nous assistons au tournage de Pékin Express. Fans inconditionnels de l’émission, nous analysons donc qu’il s’agit d’une épreuve d’immunité. Tous les participants sont dans l’eau à la recherche d’indices. Nous apercevons Stéphane Rotenberg (le présentateur de M6) à qui nous faisons des petits coucou comme des enfants. Le futur nous révélera plus tard si nous avons été filmé, on l’espère en tout cas (nous qui essayons de percer dans la téléréalité depuis de nombreuses années).
La journée bateau terminée, Val va mieux et c’est au tour de Sev de subir les conséquences désastreuses du poulet indien. On vous passe les détails mais c’est plutôt horrible, avec en prime 8h de bus de nuit pour nous rendre à Mandalay. Heureusement qu’il y avait des chiottes dans celui-ci, sinon c’était foutu.
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Birmanie (Myanmar) – Bagan
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Birmanie (Myanmar) – Bagan
Tous justes sortis du bus, nous nous faisons accoster par une demi-douzaine de birmans cherchant à nous emmener en taxi sur New Bagan (a 12km). Nous négocions une petite calèche qui nous conduira à l’auberge. Les paysages sont incroyables et nous apercevons déjà des dizaines de temples sur les côtés de la route. Les Birmans ici sont également adeptes du Klaxon mais surtout de grands « coucous » accompagnés de larges sourires lorsqu’ils nous croisent. Plutôt sympathique comme ambiance, après les chinois ça dépayse !
Le matin venu, nous allons louer des scooters électriques et c’est parti pour quelques heures de balades tous terrains vers Old Bagan. Les temples sont présents partout et à perte de vue. Nous visitons les principaux édifices tels que le That-Byin-Hyu, Ananda, Bu-Paya ou alors Shwe-zi-gon à pied, le reste étant principalement reluqué de nos scooters sur des petits chemins en terre.
Nous ne sommes pas passés loin de quelques belles vautres d’ailleurs. Le « chauffeur » de calèche nous ayant conseillé de monter sur le temple de Shwesandaw peu avant la tombée de la nuit, nous nous exécutons. Manque de bol, il faudrait un billet coûtant 15 000 kyats pour y accéder ; nous rebroussons donc chemin, et un peu plus loin, des enfants nous font grimper en haut d’un temple (pour ceux qui ont le vertige, la descente est plus complexe). Pas vraiment permise, cette ascension nous offre un panorama à 360° de toute la plaine sans l’afflux touristique. Le coucher de soleil est tout simplement magique sur la plaine aux mille pagodes de briques rouges. Pour info, en 1990 eut lieu un déplacement forcé de tout le village de (Old) Bagan du site touristique vers le nouveau village de Thiripitsaya (le fameux New Bagan).
Jeudi, toujours à Bagan, nous souhaitons réserver le car du lendemain pour Kalaw, mais ce dernier étant full, il faudra attendre Samedi. Même programme que le jour précédant, mais par d’autres sentiers plus reculés empruntés à l’improviste. On profite juste de la beauté du pays. Après le déjeuner « Fried vermiceli with chicken + Coca » pour Val et « Stamped Rice + Smecta » pour Sev, direction le Thande Hôtel pour un après-midi transat/piscine pour 5$. Grosse détente. Avant de rentrer se coucher, petit passage au restaurant indien où on mange le meilleur plat du tour pour le moment. Retenez bien : « Chapartee with Curry Beef + Rice », dingue.
Dernier jour à Bagan donc, où nous hésitons à faire un copier-coller de la veille. Avides de découvertes (et puis les temples on connaît maintenant), nous décidons finalement d’aller visiter le mont Popa, situé à 1500m d’altitude et à 50km de Bagan. Un ami du gérant de notre Guest House, que nous appèleront Georges Abidbol, nous fait la course aller-retour pour 30$. La route est agréable, et le mont est impressionnant d’en bas. Nous nous apprêtons à souffrir un peu avec les quelques 750 marches à gravir pour atteindre le sommet, mais en réalité l’ascension en compagnie des nombreux singes est plutôt aisée. Au final, nous sommes un peu déçus : nous faisons le tour en 15min et redescendons. Georges qui faisait une petite sieste en nous attendant nous ramène donc sur Bagan où nous buvons un dernier coup en profitant des derniers rayons de soleil.
Cette ville nous a vraiment émerveillés par sa beauté et également par sa population ; nous ne pouvons que vous conseiller de vous y rendre si vous partez en vacances au Myanmar.
PS : Nous n’oublierons pas les Chili verts d’une telle puissance qu’ils auront réussi à faire chialer Val.
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Birmanie (Myanmar) – Yangon