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Cambodge – Siem Reap
Après trois grosses semaines en Thaïlande, nous sommes d’attaque pour la visite du Cambodge. Notre première appréhension concerne les visas. En effet, que ce soit sur l’Internet ou par voie orale, nous sommes prévenus que ça ne va pas être simple de payer « seulement » 20$ (prix officiel). Nous savons que tout d’abord, le bus s’arrête à quelques kilomètres de la frontière en disant « c’est ici, vous devez payer le visa 40$ maintenant », qu’ensuite il faut payer un supplément pour le tampon, et qu’enfin, si on voyage le week-end il faut lâcher quelques billets aux flics pour passer. On est prêts à ne rien lâcher ! Au final pas vraiment besoin de se battre, nous informons juste le conducteur du bus que nous ne paierons rien avant la frontière. Il tente tout de même l’arrêt classique à 10 minutes de là, mais sait bien qu’il n’est pas tombé sur les bons pigeons aujourd’hui. Arrive alors la fameuse étape du visa – tampon. Encore une fois, nous sommes étonnés de ne pas avoir à négocier. 20$ pour Sev et 22$ pour Val qui ne trouvait plus sa photo d’identité. Un peu long (2h) car les douaniers ne sont pas pressés, mais c’est le jeu. En réalité, la compagnie de bus que nous avons choisi nous évite toutes les emmerdes. En effet, c’est l’une des seules qui ne nous fait pas changer de véhicule aux abords du Cambodge, et qui nous fait ainsi éviter tous les racoleurs. Du coup on est contents.
Nous arrivons après un voyage de presque 10h à Siem Reap, passage obligatoire pour la visite des fameux temples d’Angkor. Ayant oublié la belle copie du routard Cambodge-Laos à Bangkok, nous faisons le tour des book shop pour trouver un guide similaire. Nous finirons par acheter un faux Lonely Planet en anglais qui nous guidera jusqu’à la sympathique et peu coûteuse Prohm Roth Guesthouse. En sortant manger dans la rue le soir, nous nous rendons vite compte que l’endroit est propice à la fiesta : des bars, des boîtes et plein de jeunes dans la rue, cool.
Le lendemain matin, direction les temples d’Angkor avec un tuk tuk négocié sec (on commence à être bons). C’est parti pour une belle journée découverte, en effectuant la « petite boucle », qui nous permettra d’apprécier Ta Prohm (le temple de Tomb Raider et Indiana Jones), Ta Keo (temple-pyramide), le monastère bouddhiste de Banteay Kdei, et Bayon, le temple du légendaire roi Jayavarman VII. On en prend plein les yeux, c’est vraiment magnifique. Le conducteur du tuk tuk nous laissant la liberté de prendre notre temps dans chaque lieu, nous sortons un peu des sentiers battus afin de profiter de la beauté d’Angkor sans tous les touristes. On apprécie vraiment le moment, même si nous dérangeons peu être un habitant du coin, à savoir un gros serpent blanc (« not good » selon Jacky que nous présenterons dans quelques lignes).
Après cette journée d’émerveillement, nous rentrons à Siem Reap et prévoyons la suite de notre séjour cambodgien. Nous décidons finalement de rester encore 2 nuits ici avant de rejoindre la capitale Phnom Penh. On a donc le temps de faire la fête le soir même ! Nous y rencontrons le fameux Jacky, tuk tuk driver, 36 ans, et qui n’arrive à racoler personne. Nous sympathisons avec lui et planifions notre journée du lendemain, à savoir pêche et découverte de son village natal à quelques kilomètres de là. On a vraiment hâte !
Réveil plutôt compliqué après une courte nuit et quelques renvois de Jägermeister, mais nous sommes quand même d’attaque pour cette journée qui s’annonce palpitante. Jacky est bien au rendez-vous devant notre guesthouse, et nous nous lançons à l’aventure. Après seulement quelques minutes de route, il n’y a déjà plus aucun touriste : on est sur la bonne voie ! L’heure de tuk tuk est plutôt compliquée physiquement au vu de l’état de la route, mais le paysage est superbe. Nous nous arrêtons et continuons à pied pour accéder à un bon spot de pêche. Jacky nous enseigne sa passion ; il est tellement heureux d’être là, et il partage sa joie, ça fait du bien ! Nous reprenons la route pour rejoindre son petit village, où tout le monde est sympa. Des grands « coucou » et des sourires sur tous les visages, nous sommes vraiment gâtés. Nous rencontrons la mère de Jacky et pas mal de ses potes. Ça papote, ça rigole, il y a vraiment une bonne ambiance qui règne ici.
Nous passons par l’école volontaire pour partager un bon moment avec des enfants, mais malheureusement, celle-ci est vide vu qu’on est samedi… Dommage. Après avoir mangé deux sandwichs à la langue de porc pour 1$, il est temps de rentrer. Nous terminons la journée dans les rues de Siem Reap où une grande parade attire l’attention de la ville.
C’est la fin de notre séjour dans cette ville. Direction Phnom Penh maintenant !
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Thaïlande – Bangkok
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Thaïlande – Bangkok
Nous arrivons à l’aéroport de Bangkok aux environs de 22h. Direction la taxi station où un drôle de chauffeur nous prend pour la Tavee Guesthouse, près de Kao San Road, recommandée par le routard. Le mec est totalement bizarre ; Le sentant hésitant au bout de quelques minutes, on lui demande tout simplement -«Do you speak english ?» -«No». Déjà c’est plutôt cool. Puis -«But you know where is Tavee Guest House ?» -«Hummm No». Bon, tu commences à nous emmerder sévère. Et voilà que débute un trajet d’une heure (au lieu de 20 minutes) où le mec s’arrête partout dans la ville pour demander aux passants s’ils connaissent. Les gens lui répondent, il est content, mais il ne comprend toujours rien et ne sait pas où c’est. Les seules réponses à nos -«Is it ok now ?» seront «Ho yes gibsy gibsy gibsy» (un truc dans le genre). On n’a toujours pas trouvé ce que ça veut dire malgré qu’il nous l’ait dit à peu près cent fois. Bref, on commence à s’énerver et on y arrive enfin grâce à tout notre arsenal (map, guide, geoloc iPhone). Nous retrouvons le sourire lorsqu’on entre enfin dans cette fameuse guesthouse qui est vraiment mignonne comme tout. Un petit Pad Thaï direct et au dodo.
Après une bonne nuit, on se lance à l’assaut de cette mégalopole en empruntant la Samset road direction Kaoh San Road (la grande rue marchande où l’on trouve toutes les merdes contrefaçonnées du monde). On y achète avec bonheur un routard du Laos et Cambodge de 2014, pas l’original bien sûr mais un livre de photocopies reliées. Plutôt pas mal comme fake.
Nous prenons ensuite la direction du palais royal et ses temples du Wat Phra Kaeo pour une visite bien chère (+ de 10€ / pers). On en a un peu pour notre argent lorsque l’on contemple la beauté des lieux. Les temples à l’entrée sont parmi les plus réputés de la religion bouddhiste et l’architecture du palais est magnifique. Nous devons évidemment porter le traditionnel saroual, comme d’habitude, puisque nous avons toujours nos shorts de tafioles qui ne descendent pas en dessous des genoux.Nous poursuivons notre route dans Chinatown et le quartier Indien. Véritable bordel de ventes en tous genres, mais ça vaut quand même le coup d’y passer.
Retour au bercail en fin d’aprem afin d’organiser notre départ pour le Cambodge et Siem Reap (ville à proximité des fameux temples d’Angkor). On y rencontre Sandro et Valentine, un couple Franco-Belge qui veut également y aller en même temps que nous. Nous y trouvons la meilleure solution, à savoir le car, et décidons de booker ça dès que possible.
Plutôt sympas, il s’avère que ces deux tourtereaux sont un peu chiants et très roots. En gros, ils font 6 pays du Sud Est de l’Asie en 10 mois. Ils ne comprennent pas comment nous pouvons visiter autant de pays dans le même laps de temps… Mais quand ils nous racontent qu’ils peuvent rester plusieurs semaines dans des trous pommés « pour se reposer » ou alors qu’ils sont passés déjà 4 fois à Bangkok, on se rend vite compte qu’ils ne sont vraiment pas actifs. Chacun son truc.Deuxième et dernier jour à Bangkok, nous repassons à Kaoh San Road afin d’y envoyer nos cartes postales (celles de la Birmanie pour Val, un peu de retard…) et décidons de prendre un bateau afin de découvrir Bangkok sous un autre angle, via le fleuve Chao Phraya à l’embarcadère Thewet, afin de se rendre à la maison de Jim Thomson. Assez bourrin et surpeuplé, ce bateau nous permet pour 0.30€ de profiter autrement de la ville. Arrivés à Sathon, il est temps pour nous de prendre le tramway aérien qui traverse tout le quartier des affaires. C’est de là que nous commençons à apercevoir des marrées humaines de manifestants et des tentes disposées partout à même le béton. Nous descendons à la station National Stadium et assistons au spectacle typique de notre chère France : les manifestations. Ça gueule, ça siffle, ça chante. Cela paraît plutôt pacifique au premier abord.
Après s’être faufilé dans ce barouf, nous voilà arrivés à la fameuse Jim Thompson’s House. Allez un peu d’histoire pour votre culture :
Jim était un ancien espion de l’OSS qui travaillait au Vietnam pour le compte des États Unis. Tombé amoureux de l’Asie, il décide de s’installer à Bangkok et y fait édifier la plus belle maison de la Thaïlande, en plein centre-ville, tout en respectant les chartes de constructions et de cultures locales. Jim était un passionné d’art et y fit l’achat des plus beaux objets d’Asie : lampes, statues, vaisselle, poteries…etc. Achetés à prix d’or, ces objets en teck, bois, marbres constituent l’intégralité de sa maison. De nombreuses personnalités telles que les Kennedy y venaient régulièrement pour se ressourcer (paix à ton âme John Fitzgerald, c’est pas cool ce qui t’est arrivé).
La visite se fait en Français avec une petite Thaï sympa qui fait des blaguounettes. La maison est magnifique, c’est vraiment sympa. Le jardin aussi est très verdoyant et très beau.
Petit détour ensuite par le centre commercial MBK (le plus grand de cette région d’Asie), qui ne nous impressionne pas (pour des passionnés comme nous) comparé à ceux de Hong Kong.
Il est temps de rentrer en prenant un autre bateau et en effectuant une petite marche. Nous tombons par hasard sur la place de la démocratie. C’est ici que la veille, le 18 février, il y a eu 5 morts et plus de 30 blessés graves. Soit la journée la plus meurtrière du conflit. Toute l’avenue est jonchée de voitures, cars, engins de chantier retournés. C’est un peu l’apocalypse mais pas dangereux, étant donné que les manifestants ont été délogé la veille… À un jour près, à la même heure, nous n’aurions peut-être plus été de ce monde. Estimez-vous heureux dorénavant de nous avoir dans votre vie. Quelques rebelles montent tout de même sur les épaves avec un énorme drapeau Thaïlandais pour se prendre en photo. C’est beau le patriotisme.Après toutes ces émotions, il est temps de rentrer afin de préparer le sac pour le lendemain (levé à 6h du mat´). Nous y retrouvons d’ailleurs nos « nouveaux potes » Valentine et Sandro et parlons des dernières formalités.
Bye Bye la Thaïlande !
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Thaïlande – Koh Phangan
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Thaïlande – Koh Phangan
Nous arrivons donc à Koh Phangan vers midi, où sans surprise une multitude de chauffeurs de taxi nous accostent pour nous proposer leurs services à des prix exorbitants. Nous refusons très poliment et 50m plus loin, d’autres taxis pratiquent les prix de l’île, à savoir 100 THB par personne, quelle que soit la distance. Il faut tout de même noter qu’on est douze dans le tacos, les mecs se font vraiment pas chier. Après avoir indiqué (une vingtaine de fois) que nous allions à Amaresa Hotel, le taxi nous dépose en dernier… à Tanisha Hotel. Ils comprennent jamais rien à l’anglais et ça nous emmerde profondément. Nous sommes donc obligés de payer un autre taxi pour 1km, super.
En arrivant à l’hôtel vers 13h, nous découvrons un petit bungalow tout mignon dans la montagne qui se jette dans la mer, sublime. Avec en prime un petit hamac sur la terrasse pour pouvoir bouquiner tranquille. On dépose juste nos affaires et il est grand temps de bouffer un Pad Thaï. Je pense qu’on a mangé ce plat environ 40 fois en 4 semaines en Thaïlande, vraiment peu cher et parfois tellement bon ! Nous terminons la journée par une baignade tranquille dans depuis les rochers en bas de notre bungalow, avec une petite bronzette sur une esplanade en bois juste au bord de l’eau. Une journée vraiment ressourçante s’achève, sans fiesta et avec comme seul bruit les vagues qui nous bercent.
Le lendemain, nous nous décidons à découvrir l’île. On se demande quel est le meilleur moyen pour se déplacer. Nous avions lu dans le Routard qu’il fallait éviter de louer des scoots. En effet la moindre rayure entraîne des frais énormes, genre 3000 THB, et apparemment des gamins rayeraient volontairement les scoots lorsque ces derniers sont garés. Tant pis, nous avons vraiment envie de découvrir les coins paumés par nos propres moyens, nous louons donc deux 125cc neufs à un artiste non loin de notre hôtel. Des super bécanes, on double tout le monde (à 110 km/h sans casques, pour rassurer papa et maman), les côtes ne posent pas de problèmes et on se balade dans la montagne en suivant la map. Nous nous rendons vite compte que l’île est énorme et que nous ne pourrons pas tout visiter en un jour. Nous décidons d’aller voir les chutes de Banthong Nang et la plage perdue de Thaansadet : quelle galère ! Les dernières routes pour y accéder sont pleines de cailloux et de sable, de quoi se casser la gueule assez souvent. Nous sommes d’ailleurs au bord de la chute de temps en temps, mais il en faut plus pour nous décourager. On arrive donc sur la belle baie, où nous mangeons sans grande surprise un nouveau Pad Thaï (un peu crade d’ailleurs). N’ayant pas loué deux cyclomoteurs pour visiter une seule plage, il est déjà temps de repartir. Nous réempruntons la même route en sens inverse, histoire de nous procurer encore quelques sensations fortes. On se dirige alors vers le nord de l’île sur la baie de Ban Mae Haad. Très beau spot de snorkeling et endroit plutôt beau et calme, nous décidons donc de terminer l’après-midi ici. En rentrant grâce à nos bolides, on s’arrête au supermarché afin de préparer un beau parté : une fête dans la jungle nommée Jungle Experience (nous ne détaillerons pas les faits après 22h, comme pour tous les soirs de la semaine d’ailleurs).
Mercredi, journée très peu productive en somme. Nous nous sommes contentés de récupérer au bord de l’eau à notre hôtel. Le soir, il est quand même temps de bouger et on se remet donc aux choses sérieuses. Nous rencontrons Steven et Jessica, encore plus ronds que nous, avec qui nous disputons quelques parties de billard. Après un aller-retour de taxi à 200 baths pour un night-club vide (belle perf), on finit la nuit sur la plage de la full moon, où quelle que soit la forme de la lune, ça picole jusqu’au petit matin. On y retrouve Daniel, un super british qu’on avait rencontré au port à Surrathani et on finit la soirée avec lui. Vraiment un mec en or.
On saute une journée sans intérêt, et les choses sérieuses commencent : on change d’hôtel pour arriver dans un taudis dont la terrasse donne sur la plage de la full moon. Autant dire que si tu ne fais pas la fête, impossible de dormir avant 6h du mat, et ça c’est dur. On croisera également un joli cafard dans la chambre, sympa. Une fois nos backpacks déposés, on repart en scooter vers une petite crique à l’ouest de l’île : secret beach. Au retour, c’est la merde : journée importante pour le Bouddhisme, donc pas de vente d’alcool. Qu’est ce que c’est que ces conneries ? Seul objectif maintenant, trouver une épicerie qui veut bien faire l’impasse sur cette journée sacrée. Au final, on n’a pas cherché bien longtemps… Direction la terrasse du Anan Resotel, où l’on rencontre Rotem et David, deux jeunes israéliens avec qui on joue aux cartes avant d’aller une nouvelle fois à la Jungle Experience. Sur la route, Val fait une petite séance de bodypainting pour montrer à tout le monde d’où on vient (et qui sera champion du monde cet été).
Le lendemain, c’est jour de full moon. Nous tentons une récupération sur la plage sans grand succès. On rentre donc dans notre palace siester deux heures. Sev ayant une espèce d’angine, il se blinde d’antibio, de dolipranes et de pastilles pour la gorge afin d’être en forme le soir. Nous retrouvons Rotem et David en pleine possession de leurs moyens, qui sont prêts à en découdre. Raconter la suite serait sans intérêt, mais au final cette fête est un parc à drogués dansant sur de la techno bien trop forte : on ne s’entend pas, et on se perd en quelques minutes. Nous pourrons dire en rentrant « on a fait la full moon party à Koh Phangan », mais au final on s’en serait bien passé ! Après ça, nous devons attendre une journée de plus avant de quitter cette île (autant dire qu’on a hâte de rejoindre Bangkok tellement on est lessivé). Nous avons donc respecté les codes sur cette île festive pendant une semaine : nous avions prévenu, après l’esprit culturel et découverte de la Birmanie, il était temps de reposer nos petits cerveaux.
PS : Beaucoup de fiestas donc peu de photos sur les îles thaïlandaises ; on se remet au boulot très vite !
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Thaïlande – Koh Tao