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  • Laos – 4000 îles

    Après quelques heures du bus, et après avoir lâché 4$ pour le tampon à la frontière (logique), nous voilà au Laos ! Nous prenons alors un petit bateau sur le Mékong afin de rejoindre Don Det. Nous nous rendons très vite compte que cette île est peuplée de roots. Tout le monde à un spliff à la bouche, tout le monde est lent… Et on retrouve la fameuse espèce en voie de d’extinction que sont les rastas blancs. Ici, c’est leur repère, leur paradis. Ils viennent là pour bosser 4 mois sans jamais bouger, logés et nourris mais pas payés. Ils doivent donc régler leurs bières et leur beuh. Aucun autre objectif que de glander, drôle de vie. Nous ne comprenons pas mais chacun fait ce qu’il veut n’est-ce pas ? (Saletés de hippies).

    Après avoir tourné pendant 3h afin de trouver une guesthouse où il reste des lits de disponible, nous tombons sur un petit bungalow tout mignon donnant sur le Mékong, à seulement 3€ la nuit (pour 2). Après avoir déposé nos affaires, nous nous permettons une petite balade dans l’île, qui est avouons le très mignonne, mais qui ne mérite pas que l’on y reste plus de 2-3 jours. Nous cherchons sur l’Internet « que faire à Don Det » et la réponse est sans appel : « rien, c’est le principe ! ».

    Guesthouse à Don Det
    Guesthouse à Don Det

    Le lendemain, nous louons deux vélos qui nous permettrons de faire le tour de Don Det et de Don Kon, les deux îles étant reliées par un pont (on ne sait toujours pas combien ça coûte de construire un pont, si vous avez un ami dans le métier, hésitez pas à lâcher un commentaire). Une super journée en somme : des rizières, des rapides, des chutes d’eau, des plages et des points de vues magnifiques, tous accessibles par des petits sentiers franchement coolos. Et puis la cerise sur le gâteau, une petite pétanque pour conclure l’expédition, tout en sirotant une limonade.

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    Pressés par le temps (seulement 6 jours au Laos), nous décidons de quitter les lieux le lendemain en direction de Paksé. Bye bye les losers !

  • Cambodge – Kratie

    Une bonne nuit blanche plus tard, grâce à notre chambre à 40°C, nous prenons à nouveau un car à 7h (durée annoncée de 5/6h) pour Kratie. Petite surprise sympathique du matin, le car est complètement défoncé et dégueulasse à souhait. Nous montons dedans à 7h30 ; plutôt à l’heure pour une fois, donc nous ne nous plaignons pas trop. Très rapidement, nous nous rendons compte que nous faisons beaucoup de tours dans la ville pour prendre des locaux. En fin de compte, à 10h le bus est toujours à Phnom Penh et nous n’avons pas avancé d’un chouia. Encore une fois, on est résigné, et on préfère en rigoler avec deux couples de Français présents dans le car, qui n’en peuvent plus eux non plus. Le goudron étant inexistant, les routes sont vraiment hardcore (Jubern si tu lis cet article…). Nous arrivons quand même à bon port à 16/17h (encore 9h de trajet) et découvrons un endroit joli et calme, ce qui nous fait vraiment le plus grand bien. Nous trouvons une guesthouse très sympa avec grande terrasse sur le fleuve, et y apprécions le plus beau coucher de soleil du Mékong (parole de Lonely Planet). Notre chambre est immense, avec deux beaux lits pour 7$ la nuit. Nous dînons avec les deux couples rencontrés dans le bus, et échangeons tous nos anecdotes de voyages.

    Lendemain matin, Sev n’est toujours pas totalement remis de l’épisode KFC (sûrement les nombreux chilis du plat de la veille). Cependant, sur les conseils de Frank (un super mec), nous allons faire une ballade de 10km sur l’île de Koh Trong en face de l’hôtel, qui se révèle totalement dépaysante. Nous empruntons un petit bateau pour traverser le Mékong et nous y sommes en 5 min à peine. Les habitants sont très beaux, très sympas et les larges sourires sont vraiment appréciables. Nous pouvons dégainer l’appareil photo afin de prendre en pix ce très beau spectacle. On voit les gens travailler dans les rizières, pêcher dans le Mékong, les enfants revenants de l’école à vélo… Vraiment magnifique.

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    Durant l’attente du bateau pour rentrer (pas loin d’une heure), quelques Cambodgiennes âgées nous reluquent, rient en nous regardant et font des commentaires sur tout. En gros, elles se foutent complètement de notre gueule. Mais dans un bon esprit, alors nous jouons le jeu et engageons la communication par mimes. La chef de cette petite troupe arrive a nous faire comprendre qu’on est forcément frères. C’est pas la première fois depuis qu’on est en Asie que l’on entend ça. On a beau lui dire que non, elle n’en démord pas et nous affirme très sérieusement qu’on est frère et que c’est comme ça. -Elle : « yes same-same » – Nous : « no, pas same-same » -Elle : « same-same ». Bon d’accord, on te laisse, t’as gagné Sev et Val sont brothers. Le soir même, nous décidons de rester une journée et une nuit de plus dans ce petit havre de paix. De un, on a pas encore envie de se taper une journée de car dans l’immédiat et de deux, une journée de scooter est conseillée afin de découvrir les environs. Nous rencontrons encore un français en revenant à l’hôtel, et décidons de passer la journée de scoot tous les trois le lendemain ; RDV à 9h sur la terrasse.

    Cyril de son prénom, est un lève tôt (6h tous les jours) et nous attend de pied ferme afin de découvrir la campagne cambodgienne. Les scooters sont en fait des mobylettes semi-auto. Nous décidons d’en prendre une pour nous deux, Cyril prenant donc la sienne. Grâce au plan fourni par l’office du tourisme, nous empruntons une route longeant le Mékong, traversant plusieurs villages. On s’arrête en premier lieu dans le temple Phnom Sambok, assez moche mais situé sur une colline, ce qui nous offre une très belle vue sur le Mékong. Nous faisons ensuite un stop sur la route à Kampi afin d’essayer d’apercevoir les fameux dauphins d’eau douce. Plutôt que d’emprunter un bateau pour 10$ chacun, nous arrivons à les voir depuis la rive. Pas vraiment spectaculaire, mais au moins, nous réussissons à prendre quelques clichés sans dépenser un rond. Nous traversons ensuite quelques villages typiques et essayons tant bien que mal de trouver des « rapids » sur le Mékong.

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    Après s’être pommé à plusieurs reprises, nous prenons notre premier bain dans ce fameux fleuve. L’eau est trouble, crade, puante, pleins de poissons te foncent sur les jambes, mais elle est rafraîchissante donc c’est cool. On a même le droit à un petit hamac chacun. On peut apprécier les jeunes Cambodgiens qui s’amusent dans le canal, et qui en profitent pour tous se donner un shampoing. Toujours habillés dans l’eau, ils se foutent bien de nous lorsqu’on se met en slibard afin de les rejoindre. Le courant étant très fort et, n’étant pas très téméraires, nous restons à proximité d’un truc pour nous raccrocher. D’un côté, on mérite un peu d’être pris pour des cons, à faire nos fanflutes comme ça. Cette balade est en tout cas plutôt chouette, et nous rentrons juste avant la nuit. Au programme demain, encore du car… Mais cette fois, destination le Laos !

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  • Cambodge – Phnom Penh

    Nous arrivons à Phnom Penh en fin de journée, après 9h de car. C’est presque devenu notre activité préférée. On en passe des journées intéressantes, serrés dans les petits sièges d’asiat’ avec leur jambe de 40cm dans leurs cars moisis pleins de poussière. Bref, quand nous débarquons, il fait nuit bien évidemment et nous sommes accueillis par les classiques « hey my friend ! touk touk, touk touk ». Primo, nous ne sommes pas ton copain et deuxio on en à ras la crèpe alors viens pas nous emmerder. Bien sûr, ils nous suivent partout même quand nous leur disons que nous souhaitons manger tranquillement avant de rejoindre le centre. Oui oui, ils te regardent bouffer en attendent que tu te lèves, même si c’est dans 4h. Au bout d’un moment, pas le choix, nous sommes bien obligé d’en prendre un. Triste réalité. Comme d’habitude c’est 3$ pour 2km mais nous négocions à 1$. Re comme d’habitude, nous lui indiquons le nom de notre guesthouse suivi d’un -« Do you know? » -« Ho yes of course » mais dès le départ il fait un demi-tour au lieu de continuer tout droit. Re-re comme d’habitude, Sev sort son iPhone afin de lui indiquer la route… Bref, on arrive à Lazy Gecko guesthouse. Un peu crade mais passable, étant donné que nous n’y passerons que deux nuits. Nous trouvons direct une petite roulotte ambulante qui fait à vue d’œil des noodle/beef pour 1$. Très apprécié au début, plus nous mangeons, plus nous nous apercevons que le beef a vraiment une saveur très louche et que l’arrière goût est immonde. Sûrement notre première expérience culinaire de la race canine. Douloureux ! On s’installe donc dans notre taudis, sans réel objectif le lendemain, si ce n’est de découvrir la capitale Cambodgienne au hasard des rues.

    On se lance donc à l’assaut de cette grande ville typiquement asiatique. Klaxons, millions de mobylettes et poussières nous attendent pour cette journée sportive. Nous découvrons sur notre chemin plusieurs gigantesques marchés comme ceux de Psar Thmei et Psar O Russei.

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    Nous aimerions d’ailleurs savoir depuis notre départ de France comment les marchands font pour vivre, étant donné qu’ils vendent tous la même chose et nous n’avons jamais vu quelqu’un acheter leurs produits. Mystère de la vie. Par bonheur, nous tombons sur une grande boulangerie dans le « coin des affaires » (un building), où nous mangeons une baguette qui nous fera office de déjeuner. Après ça, nous traversons l’avenue des ministères et des ambassades. Petit quartier de richou quand on voit les prix pratiqués dans le supermarché jonchant cette rue (500g de cerise = 20€, une vache qui rit = 5€). Nous sommes un peu triste d’ailleurs, car il y avait beaucoup de produits français très attirants (beurre, charcut, fromage…). Après cette rude épreuve, nous décidons de longer le Mékong et de passer devant le palais royal avant de rentrer.

    Palais Royal
    Palais Royal

    Sur le chemin du retour, nous réservons nos billets de car du lendemain pour Kratie, une ville équidistante entre Phnom Penh et le Sud du Laos. Parfait pour une étape de transit. Cette capitale ne nous ayant pas vraiment ravi, vu l’énorme bordel que c’est, nous décidons le soir même de se faire un dîner aux chandelles au KFC ; pour nous réconforter. Enfin un fast-food bien gras, qui nous remet en selle. En parlant de selle, la digestion de ce repas gastro prendra 48h pour Sev.

    PS : Peu de photos tellement la ville est moche.