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Vietnam – Dalat
Nous arrivons à l’aéroport vers 14h et partageons un taxi avec un couple d’anglais. Comme il est de coutume dans le pays, le chauffeur essaye de nous enfler pendant le trajet, en voulant nous faire payer plus cher vu que nous logeons dans deux hôtels différents. Et patati et patata. No way, ferme la et conduit nous pour le prix convenu. On est tellement rodé qu’il ne cherche pas trop la baston et se détend tout en grommelant « cheap, cheap ». C’est qui les patrons ? Nous arrivons donc tranquilou dans un petit hôtel booké la veille. La proprio est ultra gentille et nous propose une chambre très mignonne avec deux lits doubles et une énorme baie vitrée. Ce n’est pas ce que nous avions réservé (chambre simple avec lit double sans fenêtre) mais comme on est des mecs sympas, elle nous a surclassés. Après avoir posé les sacs, nous décidons de faire le tour du grand lac de la ville. Vraiment très sympa comme atmosphère, le lac étant un endroit reposant entouré de montagnes et la température étant parfaite.
On passe par l’immense marché de nuit sur le chemin du retour et trouvons un restaurant cosy pas trop cher. Mais pour une fois, on se fait un grand plaisir et prenons chacun un plat et une entrée. Petite entorse au budget, mais bon, ça ne nous aura coûté que 5$.
Pour notre premier jour complet à Dalat, nous décidons de découvrir la ville entière à pied. Gros programme et beaucoup de bornes mais c’est vraiment tout mignon. Ancienne ville coloniale française, c’est maintenant un lieu de relaxation pour les riches viêts. On aperçoit de magnifiques villas de type normandes et bretonnes, en passant par de petites ruelles jonchées de maison de toutes les couleurs. On se sent très bien ici. Nous faisons une petite halte dans un centre commercial ultra moderne afin de s’acheter quelques fringues tendances pour être au top de la séduction. Nous tombons au hasard des rues sur l’ancien quartier français avec une très belle gare et une église typique de chez nous.
Nous trouvons également une boulangerie qui fait des petits sandwichs au poulet merveilleux. Ça sera notre crédo pour le reste du séjour ici. Dalat est une ville réputée pour le Vin rouge, où les vignes ici sont les plus hautes d’altitude de toute l’Asie. Nous décidons donc d’y acheter un cubi de 3L qui nous servira à notre prochaine étape, à savoir Nha Trang, sur la côte, où nous ne ferons pas de la figuration. Journée très chargée et très crevante qui aboutit sur une soupe de nouilles (ce que nous ne voulions pas forcément, mais la communication avec la restauratrice était difficile). Trop peu pour nous, direction donc la boulangerie pour de nouveaux dwichs magnifiques.
Ayant excellemment arpenté tous les recoins de la ville, le jour suivant nous prenons la décision de louer une mob pour aller découvrir les alentours. Première étape, « les chutes des éléphants » situées à une trentaine de bornes. La route pour y aller est en travaux, et c’est une énorme galère. Après 1 heure de bataille, avec tout de même une petite récompense lorsque nous voyons une viêt se prendre une gamelle juste devant nous en scoot dans la boue (rien de cassé), nous arrivons à la cascade.
Bof bof, elle ne mérite pas celles que nous avons vues au Laos. Bien casse-couille d’avoir fait autant de chemin pour ça, mais ainsi va la vie. Nous allons ensuite à la pagode Truc’ Lamh, nichée sur une colline. Wonderfull. C’est un ensemble de petits temples et de jardins japonais surplombant un énorme lac naturel.
C’est tellement beau qu’on décide d’y déjeuner et de prendre un classique fried noodle chicken. Et là, le drame : encore une putain de soupe qui arrive. Ça nous trou le cul mais pas le choix. On l’enfile à contre cœur, en espérant ne plus jamais retomber sur ce genre de merde, Inch’Buddah mon frère. Nous décidons ensuite de nous perdre autour de ce grand lac afin d’y voir les vignes et la vie locale. Très belle balade. Au retour, nous passons dans la partie nord de Dalat afin d’y acheter une coque d’iPad pour Val. On se retrouve au beau milieu du bordel, avec tout le monde qui roule en bécane et qui n’a aucune connaissance d’un éventuel code de la route. Pas d’angles morts, pas de rétros, tout le monde fonce et klaxonne. Ils n’hésitent pas à coller leurs roues contre la tienne et rien ne se passe, pas de réactions et pas un regard : vraiment aucun respect. De belles burnes en somme, à certaines exceptions près comme partout bien sûr. Après ce petit coup de gueule sur le peuple le plus con que nous ayons rencontré jusqu’à présent, il est temps de rentrer, avec dans le sac quelques sandwichs bien sûr. Demain, direction Nha Trang via le bus que nous avons booké dès notre arrivée sur Dalat. Nous pouvons donc dormir tranquillement pendant notre dernière nuit dans cette petite ville très sympathique.
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Vietnam – Hoi An
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Vietnam – Hoi An
Nous arrivons au Vietnam à minuit alors que nous avons quitté le Laos 18h plus tôt… C’était un sleeping bus mais version asiatique, donc toujours un problème de taille concernant les jambes. Les mecs du bus n’arrêtent pas de nous engueuler pour remonter dès qu’il y a une petite pause clope alors qu’eux s’arrêtent à 40km de l’arrivée pour manger, après 17h de trajet éprouvant et à 1h du but. Première impression négative des petits cons de Viêt qui n’arrêtent pas de gueuler au téléphone également. Malgré cette rude épreuve, nous atteignons la Ahnuy Villa louée par les parents de Val pour une petite semaine de grosse détente. Ils sont arrivés depuis une heure lorsque nous débarquons. Grandiose maison en mode design/détente avec 4 chambres, 2 salons et piscine. Nous sommes plus que ravis et nous installons chacun dans une immense chambre avec salle de bain privée pour notre première nuit l’un sans l’autre. Ça change des guesthouses ! Bizarrement nous n’avons pas pleuré de cette soudaine distance qui nous séparait le temps du dodo. Clément et Sophie (frère et belle sœur de Val) ne sont malheureusement pas encore là, la faute à de nombreux retards dus au supposé brouillard présent à Abu Dhabi.
On se réveille pour un petit dej fabuleux (pain frais, beurre salé, chocolat chaud, banana pancake…) concocté par notre cuisinière attitrée de la semaine (qui s’appelle « Ha ») ainsi que le propriétaire de la maison. Ils vont tout au long de la semaine nous préparer petits déjeuners au réveil et dîners selon nos souhaits. Clément et Sophie n’étant toujours pas là, nous décidons d’aller visiter le centre historique d’Hoi An qui est classé au patrimoine de l’UNESCO. C’est vraiment hyper mignon et très coloré. Malheureusement bondé de touristes, mais on en fait partie ma gueule.
Notre première impression sur les Vietnamiens est bien vérifiée : ils sont quand même plutôt casses burnes. Nous dévorons les allées de cette bourgade par les marchés sur les quais et les petites ruelles. Il est temps d’aller manger des pâtes au beurre, que Val a spécialement fait importer de France via sa maman. Toujours pas de Clément qui commence à avoir plusieurs dizaines d’heures de retard au compteur, la vie est parfois cruelle. Bien présents de notre côté, nous allons découvrir entre mecs la plage « paradisiaque » pendant que Brigitte attend les retardataires. Manque de bol, la plage est certes belle, mais pas de quoi en faire tout un foin. Le guide du routard raconte quand même un paquet de conneries quand on y repense, c’est pas la première fois qu’il nous mythone. Lorsque l’on rentre en fin d’aprem, Clementinou et Sophie sont enfin arrivés. Tête dans le cul après un voyage de 48h, mais heureux d’enfin y être. Ne manque plus que Stéphane et Sylvie (tonton et tata de Val) pour former la team au complet. Nous terminons la journée par un petit tour dans Hoi An by night pour apprécier la ville sous les lanternes traditionnelles et dodo.
Cette nouvelle journée qui commence est placée sous le signe de la flemmardise. Pour commencer, un beau petit tour de vélo dans les rizières environnantes (où nous prenons de belles photos en toute rigolade), suivi d’une aprèm plage classique à faire la baleine dans les nombreuses vagues présentes (sport de prédilection de Sev).
Le soir venu, notre cuisinière qui est effarée par la quantité impressionnante de bouffe qu’on a déglingué la veille, nous prépare un énorme banquet. Une trentaine de nems porc (élus à l’unanimité « meilleurs jamais mangés de notre vie »), 27 énormes rouleaux de printemps (oui, nous sommes bien 6), deux gros plats de riz accompagnés de poulet curry/coco et une salade de fruits. Tout y est passé ou presque (abandon sur les rouleaux de printemps blindés d’herbe ; on est pas là pour ruminer) et tout le monde a les dents du fond qui baignent. C’est aux alentours de minuit que débarquent Steph et Sylvie, en pleine forme après avoir dormi tout le trajet d’avion comme des bébés.
Pas de répit pour eux, dès le lendemain matin nous louons des bécanes et partons vers Da Nang. Marc nous met d’ailleurs la race avec un scooter de haute facture qui a beaucoup plus de quiche que les autres (comme on dit dans le jargon, les fans de MBK Spirit ou Nitro en savent quelque chose). Nous explorons d’abord la « Montagne de Marbre » sur la route. Petit mont sympa avec de beaux bouddhas taillés dans la roche et quelques temples.
Nous nous dirigeons ensuite vers Da Nang qui est une grande ville sans intérêt. À noter une crevaison pour Val et une panne d’essence pour Steph et Sylvie. Et ce n’est que le début… Le but ultime de l’expérience est d’aller explorer le « col des nuages ». Y parvenir n’est pas de tout repos, nous roulons pas mal de temps sur des grands axes bordant la mer avant d’y apercevoir de belles routes montagneuses. Comme son nom l’indique, ce col est la plupart du temps dans les nuages, et nous n’y échappons pas. Les nombreux stops photos que nous faisons sur le chemin nous permettent d’avoir de remarquables points de vue sur la baie. C’est vraiment très beau.
Nous arrivons au sommet où ne nous voyons plus grand chose, et où des viêts nous attendent pour nous vendre un tas de conneries. Nous restons tout juste le temps de se faire à nouveau prendre en photo par un chinois qui est super content de voir des européens, puis nous redescendons à toute vitesse en faisant les marioles. Le casque de Steph s’envole sur la route, suivi quelques instants par celui de Sylvie. Ça fait déjà trois conneries dans la journée, c’est beau. C’est ensuite à Clément d’avoir quelques problèmes mécaniques ; première panne d’essence à 15 bornes de l’arrivée et une suivante dans la rue de la villa. Motorbike made in Vietnam. Apéro whisky / vin blanc en rentrant et la soirée se termine, comme d’hab, autour d’un gueuleton de rêve.
Ayant réservé deux jours auparavant des cours de cuisine, nous nous réveillons tous très tôt pour une journée dédiée aux saveurs Vietnamiennes. Nous commençons par un passage au marché afin d’acheter tous les produits qui serviront à élaborer nos plats (viande, féculents, légumes…). Nous sommes accompagnés par notre professeur qui s’avère être une jeune vietnamienne très sympa et toute mimi. Ensuite, nous effectuons un petit tour en bateau en passant par de très beaux endroits dont des forêts de cocotiers de mer, et nous arrivons sur la presqu’île où nous allons cuisiner. Nous apprenons grâce à des petits ateliers les étapes de transformation du riz et des nouilles. Intéressant ; maintenant place à la cuistoche. Par équipe de deux, nous commençons à effectuer un bouillon à base d’os et de différents ingrédients tels que gingembre, oignons, anis… Plutôt emmerdant comme contenance. Pour le moment, nous laissons mijoter ça, et enchaînons par la conception des rouleaux de printemps à base de porc et de crevettes. Simple, rapide et plutôt bon, avec une petite sauce au beurre de cacahuète qui atteint Sev droit au cœur.
Chacun ayant une poêle, nous faisons ensuite une sorte d’omelette/pancake croustillante (dur à comprendre) à base de lait de riz, crevettes et safran. Super bon avec une petite galette de riz. Côté diététique c’est autre chose. On y verse tous une cuillère à soupe et demie d’huile et ça baigne énormément mais c’est la beauté de la chose.
Pas le temps de se reposer : nous continuons avec une petite salade de bœuf et noodles. Nous confectionnons plusieurs sauces et cuisons la viande dans le bouillon préparé en amont. Nous sommes avisés pour ce plat de réaliser quelque chose d’artistique en assiette ; un beau dressage en somme. Le résultat est mitigé et l’assiette de Marco récolte le plus de suffrages (un bonhomme avec un petit kiki, très malin…). Soit dit en passant, c’était excellent. Pour le quatrième et dernier plat, nous cuisons des nouilles pendant 20 sec dans le bouillon d’os et versons ce breuvage dans un bol. Bonne petite soupe, mais l’appétit n’étant plus trop là après ce festin, il aurait été préférable de faire plus light pour le dessert. Super expérience en tout cas. Nous rentrons vers 14h, le temps d’aller piquer une tête à la plage et de terminer tranquilou à la piscine.
Tant d’activités la veille nous ont fatiguées, et une petite journée tranquille s’impose donc. Les parents de Val s’envolent le soir venu, et la team des jeunes (Sophie, Clem, Sev et Val) va faire un peu de shopping (achats de petits cadeaux d’aurevoir pour les parents) pendant que les vieux vont directos à la plage. Nous voulons acheter quelques fringues mais tout est atrocement moche donc on arrête rapidement l’expérience. C’est marrant de constater que les trente magasins de la ville ont exactement les mêmes tee-shirts et shorts (tous de grande marque de luxe évidemment). On peut avoir des Channel, Armani et même des LV pour 2$. Trop cool. Allez, remballez vos conneries on va rejoindre les anciens pour déjeuner dans une paillote au bord de l’eau et refaire la baleine. Ceci étant fait, il est temps pour Bridget et Marco de décoller après un séjour d’une vingtaine de jours. Un grand merci de notre part pour tout ! Demain matin, tous ceux qui restent prennent également un avion. Clem/Sophie et Steph/Sylvie pour Hanoi et la Baie d’Halong au Nord. Quand à nous, direction Dalat et la partie Sud du Vietnam. Pour rallier cette ville située dans les montagnes, il aurait fallu deux jours et 20h de car. La décision fut vite prise bien que plus coûteuse.
Hoi an fut la partie la plus relaxante de notre périple, que du bonheur. Après des adieux forts en émotion, nous prenons donc la direction de Dalat en 1h15 d’avion. Nous avons même le luxe d’y arriver en début d’aprèm pour commencer la visite. Et ça c’est beau.
Une petite photo de la team au complet pour conclure cet article :
Bisous à vous tous !
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Laos – Paksé
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Laos – Paksé
Encore du bus, on commence à saturer… On check rapidement les bons hôtels à Paksé, et nous décidons de dormir à Alisa. Certes un peu cher au vu de notre budget, mais c’est la plus belle chambre qu’on ait eu depuis le début de notre trip : non pas au niveau du cadre (Paksé est une « ville-passage » vraiment moche), mais au niveau du confort. Un vrai palace.
Tous les routards qui revenaient du Laos nous ont parlés d’un belge qui organisait des tours autour de Paksé. Il est 17h, c’est l’heure d’aller voir le fameux Yannick qui ne déconne pas. Si tu n’as pas de quoi noter, pas la peine d’aller à sa réunion sous peine de te faire descendre comme jamais. On aime bien le mec, avec son super accent et qui n’a définitivement pas sa langue dans sa poche. Après une heure d’explications sur les différentes possibilités qui s’offrent à nous pour les prochains jours, nous décidons de louer deux scooters pour les 72 prochaines heures. Au programme : 2 jours pour faire un petit tour du plateau des Bolovens, et 1 jour pour aller vers Elephant Village afin de terminer le Laos par une belle ballade. Le plateau des Bolovens est un parc naturel protégé de toute beauté. Nous prévoyons l’itinéraire afin de dormir le premier soir à Tad Lo, qui est un point de passage quasi obligatoire.Motorbike Trip Day 1
Lendemain matin 8h, nous enfourchons nos semi-automatiques et partons à l’aventure. Il est bon de savoir que les différents lieux à ne pas manquer sont souvent distants de plusieurs dizaines de kilomètres, il ne faut donc pas traîner en route. Nous commençons par la découverte de la waterfall (cascade) « Tad Champee » située à 30km. Après une bonne dizaine de kilomètres de pistes bien chaotiques, nous nous apercevons que nous sommes un peu perdus. Première petite perte de temps, mais nous retrouvons notre chemin et découvrons un endroit merveilleux. Pleins de petites « piscines naturelles » entre courants et rochers nous attendent pour une baignade rafraîchissante et vraiment atypique.
C’est là que nous recroisons Fabio et d’autres personnes ayant participé à la réunion du Belge la veille (la plupart des gens faisant évidemment à peu près le même parcours). Direct, nous engageons la conversation avec Fabio et le courant passe comme une lettre à la poste. Nous commençons à expliquer notre trip et à raconter nos vies. Nous avons affaire à un véritable rital ; tchatcheur, blagueur et poète à souhait « ha, Valentino, l’étymologie de ton prénom dit que toi tu é un pétit courageux ». Maniant avec plus qu’aisance 5 langues (bossant comme médecin pour un ONG depuis des années), il s’avère qu’il est également très intelligent et très cultivé. C’est vraiment chouette pour nous d’enfin trouver quelqu’un à notre niveau. Nous décidons de prendre la route avec lui direction une culture de café, celle d’un certain Mr Vang. Fabio crève dès le départ de la waterfall, il nous indique de continuer et qu’il nous retrouvera plus tard. Après s’être perdu une nouvelle fois, nous arrivons à bon port pour déguster une tasse de café et faire un tour dans les champs afin d’analyser ces arbres mystérieux que sont les caféiers.
Fabio nous rejoint et déguste à son tour le breuvage. Les distances étant longues, il est déjà temps de partir en direction de Tad Lo pour y arriver avant la nuit et espérer voir les éléphants prendre leur bain dans la rivière. Une fois n’est pas coutume, Fabio essuie une nouvelle crevaison et nous rejoindra plus tard. Malheureusement, nous n’arrivons pas à temps pour la baignade des gros pachydermes, mais nous sommes réconforté par la présence de nombreux jeunes Laos. Ils nous montrent qu’on peut sauter d’un rocher afin de faire des petites galipettes dans l’eau. Très sympa. Fabio nous y retrouve et nous lui proposons de dormir avec nous afin de diviser la note. Nous trouvons un beau bungalow avec un lit double et un lit simple pour passer la nuit.
Motorbike Trip Day 2
Nous décidons de nous lever aux aurores (6h) pour enfin apercevoir le bain des éléphants. Encore une fois, c’est râpé ! Les petites bêtes ont décidé de ne pas se doucher ce matin, dommage ! Nous reprenons donc la route sur les collines laotiennes avec en point d’orgue la découverte de nombreuses waterfalls et de nombreux villages ethniques sur notre passage. Nous tombons sur de véritables bijoux de la nature. Chaque waterfall étant totalement différente : Tad Yuang est une cascade de 30m nichée dans une crevasse où nous pouvons nous baigner allègrement ; Tad Fan en est une gigantesque de 120 m de haut, très imposante ; Tad Champi a son petit style type plage, nichée telle une crique de manière fermée. La diversité est telle, que nous en prenons plein les yeux à chaque fois.
La route aussi est magnifique, et malgré le fait que nous parcourons 150km par jour, le temps passe très vite. Les enfants nous font tous coucou dès qu’ils aperçoivent nos ganaches de blancs-becs, ce qui commence à être une habitude maintenant pour nous. La journée passe encore une fois très vite et le temps commence à se gâter. Nous décidons donc, avec Fabio, de rentrer sur Paksé avant la nuit. De là, nous pourrons directement prendre la direction du village d’éléphants le lendemain, ce qui est plus simple. C’est ce soir que nous lâchons Fabio, avec le cœur lourd. Il prend la direction du Vietnam dès le lendemain et notre route ensemble s’arrête donc ici. Nous reprenons notre petite chambre luxueuse chez Alisa et nous reposons un peu.
Motorbike Trip Day 3
Encore un réveil aux aurores et une grande route nous attend. Mini 100km de route et 50km de pistes dégommées. La route est un jeu d’enfant mais la piste est vraiment atroce. Les amortisseurs et les pneus tiennent tant bien que mal et nous arrivons à Ban Phapho pleins de terre sur la gueule. Cependant, nous retrouvons le sourire lorsque nous arrivons à destination. Un vieil homme nous attend chez lui afin de nous organiser un tour de 2h avec son éléphant perso. Loin des sentiers battus, cet éléphant n’est pas qu’une attraction touristique et travaille quotidiennement dans les champs et la forêt. Souvent en liberté, il a fallu une bonne vingtaine de minutes au propriétaire pour le retrouver dans la plaine. Une fois préparé pour nous accueillir, nous découvrons l’animal. Très massif, il nous impressionne beaucoup. Nous montons sur un arbre grâce à des escaliers en bois afin de nous y installer. L’un se positionnant sur la tête de la bête, et l’autre dans le « panier » sur le dos. Le cornac est très sympa et nous explique tant bien que mal que c’est une fifille. Rapidement, nous constatons qu’elle est plutôt rapide et nous lui attribuons le doux nom de Jeannie (cf Jeannie Longo, la cycliste française de 55 ans nourrie à l’EPO).
Jeannie est en fait un peu plus vieille que ce qu’on avait prévu (75 ans), mais c’est pas grave, elle est trop mignonne donc on l’aime. Elle connaît très bien la route. Elle nous fait traverser des plaines magnifiques et des monts volcaniques, avec de très nombreux ravitaillements « feuilles – bambous ». C’est d’ailleurs très sportif lorsqu’elle décide d’attraper des branches très hautes. En effet, elle lève la trompe et se met quasi sur ses deux pattes arrières : très tendu de s’agripper dans ces cas-là. D’ailleurs, elle nous met plein de fourmis rouges dessus, pas cool. Le must est quand même lorsqu’on lui fait faire sa petite toilette. On est obligé de se mettre en maillot de bain et torse-poil car elle s’immerge totalement, et nous avec ! Après quelques frottements pour lui enlever toute la crasse, on se met sur le chemin du retour. Balade fabuleuse ! On est un peu moins content quand on pense au trajet qu’on a à faire pour rentrer. C’est encore une sacrée bataille et on arrive, sans se viander, à retrouver notre petit Anisa d’amour pour prendre une grosse douche.
Nous dégustons notre dernier repas typique avant de quitter le Laos. Ce sera donc un petit chicken burger bien dégueulasse. Il faut aller se coucher afin d’être en forme pour la « petite » journée de car du lendemain qui nous attend (estimation 13h30 de trajet) en direction du Vietnam, et plus précisément Hoi An pour retrouver les papa-maman de Val ainsi que son frère et sa copine.
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Laos – 4000 îles