Laos
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Laos – Paksé
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Laos – Paksé
Encore du bus, on commence à saturer… On check rapidement les bons hôtels à Paksé, et nous décidons de dormir à Alisa. Certes un peu cher au vu de notre budget, mais c’est la plus belle chambre qu’on ait eu depuis le début de notre trip : non pas au niveau du cadre (Paksé est une « ville-passage » vraiment moche), mais au niveau du confort. Un vrai palace.
Tous les routards qui revenaient du Laos nous ont parlés d’un belge qui organisait des tours autour de Paksé. Il est 17h, c’est l’heure d’aller voir le fameux Yannick qui ne déconne pas. Si tu n’as pas de quoi noter, pas la peine d’aller à sa réunion sous peine de te faire descendre comme jamais. On aime bien le mec, avec son super accent et qui n’a définitivement pas sa langue dans sa poche. Après une heure d’explications sur les différentes possibilités qui s’offrent à nous pour les prochains jours, nous décidons de louer deux scooters pour les 72 prochaines heures. Au programme : 2 jours pour faire un petit tour du plateau des Bolovens, et 1 jour pour aller vers Elephant Village afin de terminer le Laos par une belle ballade. Le plateau des Bolovens est un parc naturel protégé de toute beauté. Nous prévoyons l’itinéraire afin de dormir le premier soir à Tad Lo, qui est un point de passage quasi obligatoire.Motorbike Trip Day 1
Lendemain matin 8h, nous enfourchons nos semi-automatiques et partons à l’aventure. Il est bon de savoir que les différents lieux à ne pas manquer sont souvent distants de plusieurs dizaines de kilomètres, il ne faut donc pas traîner en route. Nous commençons par la découverte de la waterfall (cascade) « Tad Champee » située à 30km. Après une bonne dizaine de kilomètres de pistes bien chaotiques, nous nous apercevons que nous sommes un peu perdus. Première petite perte de temps, mais nous retrouvons notre chemin et découvrons un endroit merveilleux. Pleins de petites « piscines naturelles » entre courants et rochers nous attendent pour une baignade rafraîchissante et vraiment atypique.
C’est là que nous recroisons Fabio et d’autres personnes ayant participé à la réunion du Belge la veille (la plupart des gens faisant évidemment à peu près le même parcours). Direct, nous engageons la conversation avec Fabio et le courant passe comme une lettre à la poste. Nous commençons à expliquer notre trip et à raconter nos vies. Nous avons affaire à un véritable rital ; tchatcheur, blagueur et poète à souhait « ha, Valentino, l’étymologie de ton prénom dit que toi tu é un pétit courageux ». Maniant avec plus qu’aisance 5 langues (bossant comme médecin pour un ONG depuis des années), il s’avère qu’il est également très intelligent et très cultivé. C’est vraiment chouette pour nous d’enfin trouver quelqu’un à notre niveau. Nous décidons de prendre la route avec lui direction une culture de café, celle d’un certain Mr Vang. Fabio crève dès le départ de la waterfall, il nous indique de continuer et qu’il nous retrouvera plus tard. Après s’être perdu une nouvelle fois, nous arrivons à bon port pour déguster une tasse de café et faire un tour dans les champs afin d’analyser ces arbres mystérieux que sont les caféiers.
Fabio nous rejoint et déguste à son tour le breuvage. Les distances étant longues, il est déjà temps de partir en direction de Tad Lo pour y arriver avant la nuit et espérer voir les éléphants prendre leur bain dans la rivière. Une fois n’est pas coutume, Fabio essuie une nouvelle crevaison et nous rejoindra plus tard. Malheureusement, nous n’arrivons pas à temps pour la baignade des gros pachydermes, mais nous sommes réconforté par la présence de nombreux jeunes Laos. Ils nous montrent qu’on peut sauter d’un rocher afin de faire des petites galipettes dans l’eau. Très sympa. Fabio nous y retrouve et nous lui proposons de dormir avec nous afin de diviser la note. Nous trouvons un beau bungalow avec un lit double et un lit simple pour passer la nuit.
Motorbike Trip Day 2
Nous décidons de nous lever aux aurores (6h) pour enfin apercevoir le bain des éléphants. Encore une fois, c’est râpé ! Les petites bêtes ont décidé de ne pas se doucher ce matin, dommage ! Nous reprenons donc la route sur les collines laotiennes avec en point d’orgue la découverte de nombreuses waterfalls et de nombreux villages ethniques sur notre passage. Nous tombons sur de véritables bijoux de la nature. Chaque waterfall étant totalement différente : Tad Yuang est une cascade de 30m nichée dans une crevasse où nous pouvons nous baigner allègrement ; Tad Fan en est une gigantesque de 120 m de haut, très imposante ; Tad Champi a son petit style type plage, nichée telle une crique de manière fermée. La diversité est telle, que nous en prenons plein les yeux à chaque fois.
La route aussi est magnifique, et malgré le fait que nous parcourons 150km par jour, le temps passe très vite. Les enfants nous font tous coucou dès qu’ils aperçoivent nos ganaches de blancs-becs, ce qui commence à être une habitude maintenant pour nous. La journée passe encore une fois très vite et le temps commence à se gâter. Nous décidons donc, avec Fabio, de rentrer sur Paksé avant la nuit. De là, nous pourrons directement prendre la direction du village d’éléphants le lendemain, ce qui est plus simple. C’est ce soir que nous lâchons Fabio, avec le cœur lourd. Il prend la direction du Vietnam dès le lendemain et notre route ensemble s’arrête donc ici. Nous reprenons notre petite chambre luxueuse chez Alisa et nous reposons un peu.
Motorbike Trip Day 3
Encore un réveil aux aurores et une grande route nous attend. Mini 100km de route et 50km de pistes dégommées. La route est un jeu d’enfant mais la piste est vraiment atroce. Les amortisseurs et les pneus tiennent tant bien que mal et nous arrivons à Ban Phapho pleins de terre sur la gueule. Cependant, nous retrouvons le sourire lorsque nous arrivons à destination. Un vieil homme nous attend chez lui afin de nous organiser un tour de 2h avec son éléphant perso. Loin des sentiers battus, cet éléphant n’est pas qu’une attraction touristique et travaille quotidiennement dans les champs et la forêt. Souvent en liberté, il a fallu une bonne vingtaine de minutes au propriétaire pour le retrouver dans la plaine. Une fois préparé pour nous accueillir, nous découvrons l’animal. Très massif, il nous impressionne beaucoup. Nous montons sur un arbre grâce à des escaliers en bois afin de nous y installer. L’un se positionnant sur la tête de la bête, et l’autre dans le « panier » sur le dos. Le cornac est très sympa et nous explique tant bien que mal que c’est une fifille. Rapidement, nous constatons qu’elle est plutôt rapide et nous lui attribuons le doux nom de Jeannie (cf Jeannie Longo, la cycliste française de 55 ans nourrie à l’EPO).
Jeannie est en fait un peu plus vieille que ce qu’on avait prévu (75 ans), mais c’est pas grave, elle est trop mignonne donc on l’aime. Elle connaît très bien la route. Elle nous fait traverser des plaines magnifiques et des monts volcaniques, avec de très nombreux ravitaillements « feuilles – bambous ». C’est d’ailleurs très sportif lorsqu’elle décide d’attraper des branches très hautes. En effet, elle lève la trompe et se met quasi sur ses deux pattes arrières : très tendu de s’agripper dans ces cas-là. D’ailleurs, elle nous met plein de fourmis rouges dessus, pas cool. Le must est quand même lorsqu’on lui fait faire sa petite toilette. On est obligé de se mettre en maillot de bain et torse-poil car elle s’immerge totalement, et nous avec ! Après quelques frottements pour lui enlever toute la crasse, on se met sur le chemin du retour. Balade fabuleuse ! On est un peu moins content quand on pense au trajet qu’on a à faire pour rentrer. C’est encore une sacrée bataille et on arrive, sans se viander, à retrouver notre petit Anisa d’amour pour prendre une grosse douche.
Nous dégustons notre dernier repas typique avant de quitter le Laos. Ce sera donc un petit chicken burger bien dégueulasse. Il faut aller se coucher afin d’être en forme pour la « petite » journée de car du lendemain qui nous attend (estimation 13h30 de trajet) en direction du Vietnam, et plus précisément Hoi An pour retrouver les papa-maman de Val ainsi que son frère et sa copine.
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Laos – 4000 îles
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Laos – 4000 îles
Après quelques heures du bus, et après avoir lâché 4$ pour le tampon à la frontière (logique), nous voilà au Laos ! Nous prenons alors un petit bateau sur le Mékong afin de rejoindre Don Det. Nous nous rendons très vite compte que cette île est peuplée de roots. Tout le monde à un spliff à la bouche, tout le monde est lent… Et on retrouve la fameuse espèce en voie de d’extinction que sont les rastas blancs. Ici, c’est leur repère, leur paradis. Ils viennent là pour bosser 4 mois sans jamais bouger, logés et nourris mais pas payés. Ils doivent donc régler leurs bières et leur beuh. Aucun autre objectif que de glander, drôle de vie. Nous ne comprenons pas mais chacun fait ce qu’il veut n’est-ce pas ? (Saletés de hippies).
Après avoir tourné pendant 3h afin de trouver une guesthouse où il reste des lits de disponible, nous tombons sur un petit bungalow tout mignon donnant sur le Mékong, à seulement 3€ la nuit (pour 2). Après avoir déposé nos affaires, nous nous permettons une petite balade dans l’île, qui est avouons le très mignonne, mais qui ne mérite pas que l’on y reste plus de 2-3 jours. Nous cherchons sur l’Internet « que faire à Don Det » et la réponse est sans appel : « rien, c’est le principe ! ».
Le lendemain, nous louons deux vélos qui nous permettrons de faire le tour de Don Det et de Don Kon, les deux îles étant reliées par un pont (on ne sait toujours pas combien ça coûte de construire un pont, si vous avez un ami dans le métier, hésitez pas à lâcher un commentaire). Une super journée en somme : des rizières, des rapides, des chutes d’eau, des plages et des points de vues magnifiques, tous accessibles par des petits sentiers franchement coolos. Et puis la cerise sur le gâteau, une petite pétanque pour conclure l’expédition, tout en sirotant une limonade.
Pressés par le temps (seulement 6 jours au Laos), nous décidons de quitter les lieux le lendemain en direction de Paksé. Bye bye les losers !