Indonésie (Bali) – Ubud
La dernière nuit à Kuta est extrêmement compliquée. Val et Margaux n’arrivent pas à trouver le sommeil, et le pauvre Sev qui se trouve dans le même lit que la demoiselle en subit les conséquences. Vas-y que je me retourne toutes les 3 minutes en piquant la couette une fois sur deux pour t’empêcher de dormir toi aussi. Petite ****. À 8h, Sev abandonne et préfère dormir par terre, ce qui lui vaudra 2h de récupération de plus que les autres, mais pas moins de mauvaise humeur (Margaux prendra pour son grade durant cette journée). En quittant l’hôtel, la réceptionniste grille que nous étions trois dans la chambre depuis 3 nuits. C’est donc 300000 roupies (20€) qu’elle nous demande. Désolé ma vieille mais ça va pas le faire. -« Non, en fait elle avait un autre hôtel où elle dormait, elle prenait juste l’apéro avec nous. Elle n’a dormi là que cette nuit ». -« Heuuu peut-être, alors 100000 roupies svp ». On préfère ça. Il est maintenant temps de négocier un taxi pour Ubud, histoire de visiter quelques trucs, parce que ça fait quand même une semaine qu’on ne fout strictement rien.
Après 2h de taxi dans les bouchons, avec quelques singes en fin de route qui commencent à bien faire flipper Margaux, nous arrivons dans notre petit hôtel. Après un déjeuner copieux (2 plats pour Sev et Val), qui dure 2h à cause de l’attente, nous décidons de nous rendre à la Monkey Forest pour prendre quelques photos avec les singes. Ayant été prévenus que ces petites bêtes volaient tout ce qu’ils pouvaient (même les lunettes sur le pif), nous prenons nos précautions et n’amenons pas grand-chose.
Le temps n’est malheureusement pas au rendez-vous et Margaux et Val ne sont vraiment pas fans de ce genre d’animaux. Nous ne traînons pas et partons nous acheter un petit goûter, vu que ça fait hyper longtemps qu’on n’a pas mangé… Nous terminons la journée à la pistoche et dans le plumard, suivi d’un resto thaï pour Margaux et Val tandis que Sev préfère rester se reposer (sur l’iPad).
Alors que nous avons vraiment besoin de récupérer après les deux précédentes nuits compliquées, une petite surprise nous réveille vers 7h : 3 singes sur notre balcon qui nous carottent nos affaires. Comme des cons on a laissé les clefs de la chambre, des fringues, et surtout des cacahuètes… Pas malins les types. Sev se dévoue pour essayer de sauver les affaires et réussit à tirer le séchoir dans la chambre. Pour la clé qui est un peu plus loin, c’est un duel de regards qui s’établit avec une des bêtes. Feinte, double esquive et la clef est en main, mais le singe n’a pas l’air heureux de cette visite et commence à faire flipper. Nous leur laissons à contre cœur la bouffe mais personne ne veut remettre un pied dehors. Bilan des courses : un gros sachet de cacahuètes, deux sachets de chocolat en poudre et une fin de paquet de mikados. Nous pouvons enfin reprendre notre nuit. Au réveil, les petits voleurs se sont fait chasser par les employés de l’hôtel, et nous prenons donc tranquillement un petit dej. Au programme, location de deux scoots pour la journée et visite du volcan de Batur et des environs. Nous enfourchons nos bécanes et c’est parti pour une heure de route en direction des rizières de la région. Nous lâchons quelques roupies pour garer nos scoots afin d’apprécier le site. Tout simplement superbe. Le vert est d’une couleur intense et c’est encore différent de ce que nous avions pu voir aux Philippines.
Nous reprenons ensuite la route vers Batur et descendons au lac du même nom, en lâchant une nouvelle fois quelques roupies. C’est assez impressionnant de voir une étendue d’eau comme celle-là au pied d’un si gros volcan.
Nous souhaitons nous baigner dans les célèbres courants chauffés par ce dernier, mais nous ne trouverons jamais le lieu. Le temps étant plutôt très gris, nous ne nous attarderons pas. Nous remontons donc la montagne jusqu’au volcan pour manger un petit mie goreng avant d’attaquer la quête du mont. Nous sommes prévenus : une fois arrivés à proximité, les guides vont jusqu’à agresser les gens physiquement pour que ceux-ci payent l’ascension. Nous préparons donc déjà nos plans pour esquiver ça comme des filous. Pas besoin d’élaborer un truc de fou, le temps se gâte sérieusement et ce sont de véritables trombes d’eau qui s’abattent sur notre gueule. Nous ne voyons plus rien à 200m et annulons donc l’après-midi. Le problème est maintenant de redescendre vers l’hôtel… Nous attendons que ça se calme un peu et partons. De toute manière, on n’allait pas rester l’aprèm dans un bouiboui. Au bout de 200m, il se remet à flotter comme jamais, et il nous faut moins d’une minute pour comprendre que nos vestes Quechua ne sont pas vraiment imperméables comme promit. Fait chier. Nous arrivons trempés de la tête aux pieds à l’hôtel, où nous attendent quelques rayons de soleil réconfortants. Sev et Margaux feront aprèm piscine pendant que Valen passera une grande partie de son temps libre aux toilettes. Les symptômes d’une nouvelle gastro se font ressentir. À notre arrivée à Bali, Domi la mère de Sev nous avait dit de faire attention aux œufs car il était courant de tauper la salmonellose dans ce pays. Sev écoutant toujours ce que lui dit sa maman, il a refilé les œufs de tous ses plats à Val qui était très heureux. Après quelques mails et recherches sur doctissimo, c’est donc bien d’une salmonellose qu’il s’agit et le temps de récupération s’annonce beaucoup plus long que prévu. Aïe. Le malade restant cloué à la cuvette, c’est une nouvelle fois en amoureux que Margaux va dîner, mais en changeant de partenaire. Elle amène d’ailleurs toutes ses conquêtes au même endroit, et c’est donc de nouveau le resto thaï qui nous accueillera pour un pad thaï.
Pour notre dernier jour à Ubud, la journée de Valentin se résume en 3 mots : lit, piscine, toilettes. Les deux autres loustiques louent de nouveau un scoot pour la journée afin de visiter des temples (Margaux n’en ayant pas encore vu, ça s’annonce plutôt cool pour elle). Malheureusement, au bout d’une petite dizaine kilomètres, c’est reparti pour la pluie. Après quelques minutes de réflexion, accélérée par l’intensité grandissante de la flotte, Sev et Gaux décident de rentrer. Cette dernière fera d’ailleurs son classique boudin pendant quelque temps (pas contente de la météo, donc faut pas l’emmerder). Pour la remotiver (et pour ne pas avoir raqué les scoots pour rien), les deux se remettent en route pour la maison/musée du peintre Blanco qui se trouve à seulement 2km. C’est l’occasion d’apprécier un beau jardin avec de jolis oiseaux, une belle baraque avec une belle vue, et des toiles avec beaucoup de meufs à poil.
De retour à l’hôtel, nous avons le temps de planifier le reste de notre séjour et décidons de nous rendre sur les îles Gili le lendemain matin. Nous commençons les petits calculs avec les infos du routard, et, en gros, c’est soit on prend un speed boat (3h) à 35€ l’aller par personne, soit un bus + 2 ferry + un bateau (10h en tout) pour 10-15€. Nous n’avons pas 70€ chacun à lâcher pour un aller-retour, et nous avons encore moins 20h à perdre dans les transports. Sev et Marg se lancent donc dans la rue prêts à négocier sec. La première agence annonce les prix attendus, et nous décidons dans la seconde d’y aller au culot, notre objectif étant de tauper un speed boat pour environ 35€ aller-retour. Nous réussissons finalement à négocier le bordel à 25€ par tête, soit le prix de base du ferry ! Par rapport à ce qu’on voit sur les forums, nous faisons vraiment une super affaire. Reste maintenant à savoir si Valen pourra sortir de son lit le lendemain matin… Réponse dans le prochain article !