Argentine – Córdoba
Nous arrivons à Cordoba en fin de matinée, et prenons un petit taxi à 3€ pour nous rendre à notre hôtel. Arrivés là-bas, Val se repose un peu pendant que Sev tente de trouver un coiffeur. À quelques rues, il trouve son bonheur même si ça paraît un peu craignos. Déjà il faut sonner à un interphone et parler espagnol pour expliquer qu’on veut une coupe. Bonne chance. Ce ne sont pas les cours de terminale d’il y a 6 ans qui vont aider. Une fois le premier obstacle passé, une femme surmaquillée attend à l’étage. Petite bise, tout va bien on se connaît depuis un bail. Après quelques explications, la femme entame la coupe. Il se trouve que madame a une voix bien grave et des mains bien musclées. Chouette ! Bon, la coupe est finalement bien réalisée, au revoir messieurs-dames, merci pour tout. Après un petit burger dans la rue Rondeau (rue de la soif) histoire de repérer un peu les lieux, nous entamons la visite de la ville, avec la place San Martin, et le centre-ville piéton assez sympa.
Malheureusement, le seul musée vraiment recommandé par le routard ferme à 12h. Vu notre programme, à savoir fiesta jeudi, vendredi et samedi, il paraît bien compliqué de réaliser cette visite. On verra bien ! Pour Marco le dad of Val, nous prenons une petite photo des enfants dans la cour d’une école, tels de gros pervers. Cadeau Marco :
Nous passons par un supermarché avant de rentrer, où nous trouvons une nouvelle fois une bouteille de Orloff à 4€ le litre. Belle affaire. À notre hôtel, nous lançons les hostilités avec un peu de son, quand débarquent une dizaine de personnes qui sont la pour se faire un gueuleton. Ce sont en fait des amis du gérant de l’auberge qui partagent une passion commune qu’est l’escalade. Super. Les mecs se font un énorme repas, mais commencent à manger à 23h. C’est comme ça que ça se passe en Argentine, du coup on se demande comment les gens ont le temps de picoler après. Un des mecs est français et vient vers nous pour taper la discute : Raoul de son prénom, ce mec s’avère être un véritable artiste. Après quelques verres, il nous avouera qu’il est un peu hyperactif sur les bords, mais pas de soucis on avait remarqués. En tout cas il a le mérite de nous faire marrer avec ses sauts d’humeur et nous partage également ses bons plans pour nos nuits à Cordoba. Sympa. Nous finirons notre soirée au Jetlag (conseillé par Raoul et Tinder), boîte très sympa bien qu’un poil chère.
Le lendemain, Sev se lève en sursaut à 15min du coup d’envoi de France-Allemagne. En speed, il retrouve Val rue Rondeau pour vibrer avec plein de frenchies et d’allemands. Vous connaissez la suite : match de merde, but de merde de Hummels, détresse totale, on noie notre tristesse dans l’alcool. Raoul ne peut se joindre à nous mais veut absolument nous organiser notre soirée. Du coup il contact une gérante de l’hôtel pour nous avoir au téléphone et nous expliquer que nous sommes inscrits sur une liste privée dans une boîte où la musique et les filles sont « délicieuses ». Le nightclub se nomme Dorian Grey, mais aurait pu s’appeler Dorian Gays. Il y a certes de belles femmes, mais également des hommes qui dansent collé serré. Le son est tout de même de très bonne qualité et on rencontre Paka, le sosie de Loïc Rémy, avec qui on passe un petit bout de temps à se marrer. Nos chemins se séparent à la fermeture de la boîte, et une fois de plus Val et Sev se retrouveront à l’hôtel quelques heures plus tard.
Samedi, nous loupons le match Argentine-Belgique pour cause de sieste prolongée. Dommage, l’ambiance avait l’air d’être au rendez-vous, mais bon au vu du résumé c’était un match de merde (un match de l’Argentine en somme). Lorsque nous sortons de la chambre, il est déjà temps de faire quelques courses pour entamer la soirée. Nous recontactons Paka et Raoul, qui nous proposent tous les deux des soirées. Notre décidons finalement de nous rendre dans l’appart d’une pote de Paka, à quelques blocs de notre maison. Nous arrivons sur place vers 1h, et rencontrons un paquet de français. Les blagues s’enchaînent (tuyauterie de la salle d’eau flinguée – « bouge pas je suis plombier » – « non en fait désolé » #FIN), et nous quittons les lieux à 4h pour nous rendre dans une boîte pas loin. Le bordel ferme à 5h, et nous avons déjà réussi à nous paumer. Paka et Val resteront à un autre bar jusqu’à 10h du mat, avant de tous les deux retrouver Sev dans le dortoir.
Après un JVS, on vous laisse imaginer l’état des types dans la chambre. On rigole bien (on souffre bien aussi), et la seule activité de la journée sera une excursion au mcdo pour Sev et Paka vers 18h. Après quelques checks sur l’Internet, nous nous rendons compte qu’il n’y a plus de tickets de bus pour Iguazu les deux prochains jours. Dommage.
Lundi : le néant. C’est la journée la plus vide et inutile de tout notre périple. Nous ne sommes toujours pas remis de nos excès et sortons juste à 20h pour aller chercher un kebab dans la rue adjacente avant d’aller se coucher.
Un peu plus en forme que les deux journées précédentes, nous reprenons notre vie en main et nous rendons chez Ronald pour un triple cheese à 2€. Nous partons ensuite à la recherche d’un mall pour acheter des salades pour le dîner du soir. Après s’être perdu une petite heure dans des rues douteuses, nous rejoignons le centre où nous nous sentons plus en sécurité. Retour ensuite rue Rondeau, avec allemands et argentins tous unis contre le Brésil. Le match de la manchaft contre la selecao est juste incroyable. Du football champagne, et en 30min ça fait déjà 5 pions dans la gueule des locaux. À domicile ça fait mal, et l’ambiance dans le bar est juste incroyable. Deux télévisions argentines feront d’ailleurs irruption pour interviewer les supporters autour de nous. Nous rentrons nous coucher, fiers d’avoir fait jeu égal contre les allemands quelques jours auparavant.
Nous quittons donc Córdoba après 6 jours sans rien visiter. Il est grand temps de remédier à cela, et nous grimpons dans un bus pour Puerto Iguazu et ses fameuses chutes mondialement connues. Le soir, le bus fera une pause d’une heure dans une station afin de vibrer pour la deuxième mi-temps (de merde) de la demi-finale Argentine – Pays-Bas. Le chauffeur ne voulait pas repartir, mais nous comprenons complètement son état d’esprit. Nous vivrons finalement les prolongations et tirs au but à la radio dans le bus, où tout le monde est déchaîné.